La Lettonie, comme ses deux voisins, a beaucoup souffert au cours de l’histoire. A une vingtaine de kilomètres de route de la capitale se dresse un mémorial, celui du camp de concentration de Salaspils.
Pourquoi se rendre au Mémorial de Salaspils ?
En partant de la station balnéaire de Jurmala (article : Jurmala), et avant de poursuivre notre roadtrip vers le Parc National de la Gauja, nous nous sommes arrêtés au mémorial. Dirigés par les nazis lors de la seconde guerre mondiale, ce camp n’était pas un camp d’extermination comme le tristement célèbre camp d’Auschwitz, mais un camp de travail. Toutefois, un grand nombre de personnes, surtout des gauchistes lettons, juifs Allemands et des prisonniers de guerre Soviétiques, y laissèrent la vie.
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Je vous l’accorde, ce n’est pas une visite spécialement amusante, pourtant, c’est très émouvant, et le lieu en pleine verdure semble tellement calme … Il est difficile d’imaginer ce qu’a pu être cet endroit il n’y a que quelques dizaines d’années seulement.
Le mémorial et son exposition
La pièce maîtresse de ce mémorial est un gigantesque bunker en béton, dans lequel vous pouvez entrer. Il porte l’inscription suivante : « Derrière cette porte, la terre gémit », traduction d’un vers de l’écrivain letton Eizens Veveris qui fut emprisonné dans ce camp. A l’intérieur du bunker, une petite exposition retrace la vie du camp et ses horreurs. Ce mémorial, comble de l’ironie, a été dressé en 1967, par les Soviétiques, en mémoire de l’occupation nazie.
Le métronome, un cœur qui bat
Un bloc de pierre poli, à quelques pas du mémorial en lui même, possède un métronome produisant un battement de cœur. C’est très étrange d’entendre comme un cœur battre à cet endroit, surtout que nous étions seuls. Très troublant.
Les sept allégories
D’immenses statues de pierre s’élèvent dans ce parc entretenu au milieu des pins. Chaque statut de pierre porte un nom tel que « L’humiliée », la « Solidarité » ou « Le Serment ». Le gigantisme et le côté très massif de ces statuts sont caractéristique de la période Soviétique.
Les baraquements fantômes
Les 39 baraquements dans lesquels étaient détenus les prisonniers n’existent plus en tant que tel, mais ils sont signalés par des blocs de pierre disposés à chaque ancien emplacement. Le plus poignant étant surement ce bloc qui marque l’emplacement du baraquement réservé aux enfants …
Tarif : Gratuit
Se rendre au Mémorial
- En voiture : Depuis Riga suivez la A6, sortez à gauche à 300m avant l’échangeur de l’A5. Attention, la sortie n’est pas évidente à repérer.
- En train : Prendre le train de banlieue Ogre-Krustpils jusqu’à la gare de Darzini. Un sentier conduit de la gare au mémorial ( 15 min de marche).
Connaissez-vous l’histoire des Etats Baltes ? Vous êtes vous déjà rendus sur ce lieu de mémoire ?
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Je ne suis jamais allée dans les états baltes mais je suis en revanche passionnée pat les camps de concentration et d’extermination (je fais même mon mémoire dessus c’est pour dire). J’ai un petit peu étudier le camp et ton article me donne encore plus envie d’en apprendre davantage. Ce trouve ce genre de lieux tellement instructifs mais je regrette qu’ils ne soient pas plus mis en avant à contrario des stars du tourisme noir comme Auschwitz.
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Nous y sommes allés car le mémorial était sur notre route, et qu’il ne reste plus rien du camp, de plus l’endroit est vraiment spécial, si paisible, et ce battement de cœur … c’est un vrai lieu de recueillement. A contrario, j’aurais du mal à visiter Auschwitz, ce n’est pas quelque chose qui me passionne même si évidemment, une telle industrialisation de la mort soulève des questions éminemment intéressantes sur la nature de l’homme. Mais ce n’est pas sa belle nature, hélas. Bon courage dans tes études et merci beaucoup pour ton passage ici 🙂
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