[Philippines] Que faire en 2 jours sur la petite île de Malapascua (au large de Cebu) ?

Depuis Siquijor, nous avons poursuivi notre voyage dans les Visayas en rejoignant la toute petite Malapascua, située à une quarantaine de minutes de bateau de la pointe Nord de l’île de Cébu.

  1. Comment se rendre sur l’île de Malapascua depuis Siquijor?
    1. Etape 1 : De Siquijor à Cebu City
    2. Etape 2 : De Cébu City à Malapascua
  2. Que faire en 2 jours sur l’île de Malapascua ?
    1. La plongée pour voir des requins renards
    2. Farniente, snorkelling, balades et échanges avec les locaux
    3. Voir le coucher de soleil côté plage
    4. Sortir le soir sur l’île de Malapascua
    5. Ne pas devenir fou avec le chant des coqs
  3. Où loger sur l’île de Malapascua ?
  4. Où manger sur l’île de Malapascua ?
  5. Malaspascua : on y va ou pas ?

Comment se rendre sur l’île de Malapascua depuis Siquijor?

Partis en fin d’après-midi de Siquijor, nous sommes arrivés à Malapascua au petit matin.

Lire aussi : Un mois aux Philippines, notre itinéraire

Etape 1 : De Siquijor à Cebu City

Les moyens de transport permettant de rallier Malapascua partent de la station Nord de Cebu City.

L’île de Malpascua est située au nord de l’île de Cébu. Pour l’atteindre depuis Siquijor, ce fut un petit parcours du combattant, comme nous commençons à être coutumier du fait aux Philippines.

Nous avions prévu de prendre le Roro de nuit qui part de Larena pour Cébu City tous les mardis, jeudis et dimanches à 19h30, mais celui-ci nous a fait le coup de la panne. Revenus le lendemain au port de Larena, nous avons vécu ce que l’on appelle un ascenseur émotionnel «Oui Monsieur-Madame Touristes, il y a un bateau de remplacement vendredi soir. Non vous ne pouvez pas avoir de billets, il est plein ». On est rentrés à notre bungalow dépités mais bien décidés à trouver une solution de rechange.

Il y en avait au moins deux autres pour rallier Cébu City :

  • Casser notre tirelire et partir avec Océan Jet à 14h depuis le port de Larena (1050 PHP, trajet direct, 6h),
  • ou prendre un Ferry jusqu’à Dumaguete puis un bus de nuit (470 PHP tout compris, 8h au plus court).

A votre avis, qu’est ce qu’on a choisi ? Vous connaissez à nous connaitre, on a pris la solution la plus économique. L’avantage à ce slow et économique travel c’est que l’on voyage avec les gens du coin, nous sommes souvent les seuls touristes et ça nous on aime vraiment bien. L’inconvénient c’est que c’est long et que le bus de nuit pour Cebu City n’éteint jamais ni ses lumières ni sa musique, ni sa clim. On se croirait dans une boite de nuit réfrigérée.

Sachez pour ce trajet que :

  • Le dernier ferry de Siquijor à Dumaguete part à 17h (140 PHP + 14 PHP de frais de port)
  • Le dernier bus pour Cebu City part à 22h30, et il est conseillé d’aller en avance à la station de bus pour choisir et acheter votre place (260 PHP )
  • Durant le trajet, le bus prend le Ferry pour Santander tout au sud de Cébu, le prix n’est pas compris dans le billet de bus : on vous réveillera gentiment pour payer (70 PHP)

3h30 du matin, tout le monde descend on est arrivés à Cébu City, station de bus Sud.

Etape 2 : De Cébu City à Malapascua

Rejoindre Maya : L’embarcadère pour Malapascua se situe dans la ville de Maya. Les bus allant à Maya partent de la station de bus Nord de Cébu city.

Nous sommes à la station de bus Sud et devons nous rendre à la station de bus Nord. Ici, pas de jeepney, pas de tricycle et pas de bus pour la station Nord. Nous prendrons donc un taxi.

Nous sortons du bus les yeux collés et sommes, comme habituellement, harcelés par les chauffeurs de taxis qui semblent ne jamais dormir.

Nous quand on sort du bus de nuit

Nous sortons de la gare, nous dirigeons vers un chauffeur qui nous fait signe. Il met le compteur (c‘est important un chauffeur qui met le compteur dans sa voiture) et en voiture Simone. A l’arrivée à la station Nord, le compteur indique 116 PHP. On lui laisse un petit pourboire et l’on sort de la voiture. Notre l’idée : aller prendre l’un des bus qui partent régulièrement et H24 pour Maya.

Et là, c’est le drame. « Maya ? Malapascua ?» nous lance t-on. On répond oui (parce que c’est vrai, on va pas se mentir). On nous annonce 200 PHP pour nous y emmener et en plus on part tout de suite. Alors on entre dans un mini van pour polipoket, on me pose mon bagpack sur les genoux. Je dis à Arthur que ce serait mieux de suivre notre idée et d’aller prendre un bus Ceres Line directement dans la gare. Mais on a pas tellement de temps de réfléchir qu’on est déjà partis. Evidemment comme il reste une demi place dans le mini van, le chauffeur harangue tous les passants pour les emmener à Maya. On finira dans un mini van bondé, nos énormes sacs sur nos genoux, cela pendant 3h30. Dans le jardon on appelle ça la loi de l’entassement maximal.On déconseille le mini van. Entrez dans la gare et prenez un bus.

Rejoindre Malapascua : Enfin, à 7h, on arrive à Maya old Port. Dernière partie du voyage mais pas la moins épique. Nous nous acquittons des traditionnels frais de port (bien que Maya old port ne ressemble pas franchement à un port hein, ce sera 10 PHP). Ensuite, on nous montre une petite barque à laquelle on accède par des pierres bien glissantes. Après une nuit quasi blanche et avec mes chaussures de marche, je reste juste ahurie. Non ce n’est pas le bateau, mais comme on est à marée basse, il faut rejoindre le bangka en barque (20 PHP). Comme les Philippins sont sympas, ils m’aident avec le sourire à grimper dans la barque. On arrive au bangka, on monte dedans. Après moins d’1h de traversée sereine sous le soleil, à observer les trois enfants paisibles et magnifiques d’une famille en plus du paysage, nous débarquons sur la plage/port de Malpasqua. Rebelote, la petite barque (20 PHP) mais cette fois j’ai pensé à retirer mes chaussures. Je vous conseille de faire de même car on arrive à faible distance de la plage et l’on marche un peu dans l’eau.


Que faire en 2 jours sur l’île de Malapascua ?

La plongée pour voir des requins renards

La plupart des touristes qui viennent jusqu’à cette petite île d’environ 3km² le font pour observer les requins renards. En effet, ceux-ci remontent des abysses tous les matins vers 4h30 et sont alors observables à 30m de profondeur. De nombreux clubs de plongée sont présents  sur l’île. Je ne plonge pas mais Arthur a choisi Thresher Diving (plongée requin renard à 1750 PHP tout compris).

La plongée est très touristique et la visibilité pas nécessairement folle, d’autant qu’à 30 mètres de profondeur, il n’est pas possible de plonger plus de 30 minutes (sauf à avoir de l’air enrichi en oxygène dans ses bouteilles, ce que les plongeurs appellent « Nitrox » qui permet de rester sous l’eau plus longtemps mais il faut normalement une formation).  Il est heureux d’avoir vu les requins mais un peu déçu du type de plongée (en rang d’oignons derrière un filet de sécurité).

Farniente, snorkelling, balades et échanges avec les locaux

Carte Malapascua Philippines

Nous vous conseillons de vous balader sur les pistes de l’île qui passent dans les villages, les petites forêts et vous emmènent jusqu’à quelques plages paradisiaques et peu fréquentées. Globalement si le snorkeling n’est pas exceptionnel vous pourrez voir des étoiles de mer, des oursins et quelques petits poissons. En revanche l’eau est magnifique, plutôt calme, à température parfaite, et idéale pour nager.

Malapascua superbes plages
Malapascua plages de rêve

La plus longue, Bounty beach a deux visages. Au Nord, vous verrez surtout des bateaux en réparation, une sorte de vaste chantier naval. Au sud, ce sont les resorts et clubs de plongée qui dominent le paysage avec restaurants et bars de plage.

Abaana beach resort Malapascua
Bounty Beach

A part la plongée,  la farniente sur la plage et un peu de marche, l’île de Malapascua n’offre pas d’activités particulières. N’hésitez pas à acheter un casse croûte dans une petite « bakery » de l’un des minuscules villages de l’île et à partir à l’aventure. Par exemple, allez tout au Nord Ouest jusqu’au phare, vous y serez relativement seuls au monde.

Phare Malapascua Nord Cebu

Cette île a un charme très particulier car peu touristique. Vous avez vite fait de vous retrouver tout seul avec les gens d’ici, à échanger multiples sourires, hello et quelques conversations. Les enfants sont notamment plutôt curieux et bavards, et comme ils parlent anglais, la communication est aisée. Les habitants sont franchement sympas et tellement relax … Ça nous fait une belle leçon de vie à nous les Parisiens. Encore une !

Plage Malapascua sunset

Voir le coucher de soleil côté plage

Et surtout, n’oubliez pas d’aller voir le coucher de soleil côté « port/plage ». Vous y verrez le ciel s’embraser et pourrez observer les enfants qui s’éclatent dans l’eau, une sorte de joyeuse communication entre tous les habitants de l’île, qu’ils soient touristes de passage ou habitants. Les chiens sont aussi de la partie. Un bon moment dans un décor merveilleux.

Plage Malapascua sunset

N’hésitez pas également à le voir aussi du côté de Bounty Beach, car même s’il ne se couche pas par là, le ciel prend des couleurs absolument magiques.

Plage Malapascua sunset

Et comme vous pouvez le voir, les couchers de soleil sont propices aux rencontres :

Plage Malapascua sunset Philippines

Sortir le soir sur l’île de Malapascua

Ah j’oubliais. Ici aussi on aime le karaoké. Si vous aimez chanter, lancez-vous. En Asie il est interdit de se moquer d’un chanteur ! Tous les soirs dans les villages plusieurs karaoké semblent spontanément s’organiser et ça chante de tous les côtés. Globalement les gens sur l’île aiment beaucoup chanter et danser.

Dans le village principal du centre sud de l’île, vous verrez également des tables de jeu. Hélas, on a vu personne en action, et l’on ne saura donc jamais comment on joue à cela !

Que faire soir Malapascua

Ne pas devenir fou avec le chant des coqs

Comme nous l’avions déjà vu dans une moindre mesure à Siquijor, les habitants des îles élèvent des coqs. On a appris plus tard, même si l’on s’en doutait bien (parce que bon, un coq ça n’a jamais pondu d’œufs), que les combats de coqs sont très courus aux Philippines.

Sur l’île de Malapascua les combats ont surtout lieu le dimanche. Nous n’en avons pas vu et clairement je n’irais jamais en voir, mais c’est un « sport » national. Du coup … comme vous avez à peu près autant de coqs que d’habitants sinon plus, ça chante (HUUURLE) toute la journée et quasiment toute la nuit et cela de tous les côtés. Avant de venir sur l’île, il faut le savoir et s’y préparer. Sinon, ça peut rendre un peu zinzin.

coq Malapascua

Où loger sur l’île de Malapascua ?

Les logements vraiment bon marché sur Malapascua sont rares (à l’échelle de l’asie du sud est ndlr). Nous avions repéré l’établissement Abaana sur le guide Lonely planet mais ils n’avaient pas de bungalows à prix abordables. Nous avons donc réservé la première nuit dans un établissement qui ne nous faisait pas rêver avant de nous rendre à Abaana voir si par hasard, il n’auraient pas quelque chose.

  • Montenova : L’établissement est situé quasiment au centre de l’île, à mi chemin entre la plage du port et la longue plage de Bounty Beach. En lui-même il est vrai qu’hormis son joli jardin, l’hôtel n’est pas de première fraîcheur et certains équipements laissent franchement à désirer.  Chambre double standard avec sdb privative réservée par booking : 1000 PHP (environ 16€)

Les + : joli jardin, la famille qui vit là est très sympa, grande chambre, matelas agréable, salle de bain privative, beaucoup de prises et pas besoin d’adaptateur, Wifi performant dans les parties communes.

Les – : salle de bain pas très propre (cheveux), bruyant, ils avaient placé des baffles devant notre fenêtre donc pas de vue, aucun Wifi dans les chambres.

  • Aabana (Mike & Diose Ressort) : Attention coup de cœur. Nous leur avons envoyé plusieurs mails à l’avance pour savoir s’ils avaient des chambres mais ils ont fini par faire silence radio. Nous nous sommes rendus sur place et ils n’avaient plus que des chambres à 1790 PHP et plus. Toutefois devant notre désarroi la manager nous a demandé combien nous voulions mettre et a appelé son patron. Bingo, nous avions une chambre à 1000 PHP dans ce magnifique ressort donnant sur la plage de Bounty beach mais un tout petit peu à l’écart de tous les autres ressorts.  On a passé deux jours de rêve et si nous n’avions pas eu un peu l’instinct d’exploration, on aurait jamais bougé de la plage devant le ressort !

Réservez votre logement par ce lien : Aabana *

Les + : terrain boisé, superbe jardin, accueil adorable, restaurant très bon aux prix abordables, chambre petite mais parfaitement décorée, matelas exquis, beaucoup de prises, extérieur avec hamac et grande table, accès direct à la plage de Bounty beach, petit déjeuner inclus.

Les – : Comme ils ont splité la suite famille entre deux locataires, nous nous sommes retrouvés avec notre petite salle de bain sur le pallier – cloison super fine avec la chambre d’à côté.

Où manger sur l’île de Malapascua ?

  • Villa Sandra : Restaurant végétarien au style complètement Bob Marley, il se situe vers le port/plage de l’île et est très bien indiqué. On y a mangé un seul soir pour varier ensuite les plaisirs mais la nourriture est vraiment très bonne et copieuse. Qu’il s’agisse du burger végétarien ou du Mango curry, on s’est régalés ! On en a eu pour 410 PHP pour 2 plats et un jus (soit environ 6,60€ à 2)
  • Aabana Resort : On y a mangé tous les matins et une fois le midi. Tout y était bon, à des prix raisonnables et cela avec vue sur la plage de Bounty beach. Attention toutefois, leur cuisinière n’est pas toujours là, c’est quelque peu aléatoire.
  • Gins Gins : Cantine locale située au Sud de l’île, ce restaurant est un super bon plan. C’est bon, il y en a pour tous les goûts, local ou western et les prix sont bien plus raisonnables que dans les resorts. Un local nous a indiqué cette adresse alors que nous cherchions un restaurant sans trop savoir où aller.  Pour deux plats et un snack nous en avons eu pour 215 PHP (soit 3,50€ environ à 2)

Malaspascua : on y va ou pas ?

Même si vous ne plongez pas, je pense sincèrement que l’île peut valoir le détour pour ses sublimes plages, sa vie locale et son atmosphère détendue.

Lorsque nous avons exploré l’île par les petites pistes de sable nous avons croisé peu de touristes, jusqu’à nous trouver seuls avec des habitants sur certaines plages. Cela ne veut pas dire que l’île ne soit pas touristique, il y a beaucoup de clubs de plongée et de resorts, toutefois ce n’est pas l’usine. Malapascua reste authentique, avec un contact aisé et désintéressé avec les gens du coin. Le tourisme de masse ne semble pas l’avoir atteinte et il fait bon y vivre. Pour nous ce fut des moments de pure paix et de détente, rythmés par les baignades, couchers de soleil, et ponctués de quelques rencontres fort sympathiques et amusantes.

Connaissez-vous cette petite île des Philippines ?

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6 commentaires sur « [Philippines] Que faire en 2 jours sur la petite île de Malapascua (au large de Cebu) ? »

  1. Elle est magnifique la première photo.
    Les autres aussi 🙂
    Mais quel périple encore une fois !
    Vous avez réussi a quitter le petit chien ?

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